Que sont les cellules souches ?
- Elles peuvent se diviser tout au long de la vie. Cette caractéristique se nomme l’auto-renouvellement à long terme.
- Elles ont conservé une partie du potentiel des cellules embryonnaires à produire tous les types de cellules
- Elles engendre des cellules spécialisées par un processus de différentiation.
Reportages sur les cellules souches pluripotentes – CSP (2011)
Quel est le rôle des cellules souches ?
Dans notre corps, différentes cellules peuvent être fonctionnelles pour des durées différentes. Par exemple, les globules rouges vivent 4 mois, alors que les cellules épithéliales de l’intestin ne vivent qu’une semaine. Les cellules souches du tissu servent à remplacer ces cellules de façon continue. La pousse des cheveux et des ongles dépend également de cellules souches. D’autres organes, tels que le cœur ou le pancréas, se composent de cellules qui vivent très longtemps et qui n’ont pas besoin d’être remplacées. Ces organes manquent habituellement de cellules souches compétentes et ne peuvent donc pas se régénérer après un dommage.
Les cellules souches sont-elles toutes pareilles ?
Non, les cellules souches peuvent être très hétérogènes et peuvent avoir des potentiels de maturation différents. Chez l’adulte, les cellules souches peuvent être unipotentes ou multipotentes. Les cellules souches unipotentes se différencient en un seul type de cellule. Par exemple, toutes les spermatogonies deviennent des spermatozoïdes. Les cellules souches multipotentes peuvent se transformer en plusieurs types de cellules différents du même tissu. Par exemple, les cellules souches sanguines dans notre moelle osseuse produisent toutes les différentes cellules du sang, mais elles ne peuvent pas engendrer des cellules musculaires ou des neurones. Dans le jeune embryon, les cellules souches sont pluripotentes ; elles peuvent engendrer tous les types de cellules, mais elles perdent cette propriété au cours du développement. Les chercheurs ont établi des méthodes pour cultiver des cellules souches embryonnaires (CSE) ainsi que des cellules souches pluripotentes induites à partir de cellules spécialisées (CSPi).
Quelles sont les questions principales de la recherche sur les cellules souches ?
Les chercheurs veulent savoir ce qui rend les cellules souches différentes des autres cellules spécialisées de notre corps. Pour ce faire, des études tentent d’élucider comment les cellules souches engendrent le bon type de cellules (différentiation) en nombre adéquat pour maintenir l’équilibre du tissu (homéostasie). De plus, la stimulation des caractéristiques de cellules souches pour soutenir la régénération des tissus est d’un grand intérêt thérapeutique. Dans des organes qui ont une capacité de régénération limitée, les chercheurs investiguent si les cellules spécialisées peuvent retrouver des capacités de cellules souches. La recherche sur les cellules souches est l’un des domaines les plus prometteurs de la biologie et de la médecine contemporaines.
Quels animaux sont utilisés pour étudier les cellules souches ?
Certains animaux ont d’étonnantes capacités de régénération. Certaines espèces d’invertébrés, comme les hydres, les platodes et les tuniciers, peuvent restaurer leur corps entier à partir d’un fragment de celui-ci. Parmi les vertébrés, les salamandres et les poissons peuvent faire repousser des membres amputés et des organes complexes. Parmi les mammifères, les souris et les rats sont les animaux modèles les plus communs pour l’étude de la différentiation des cellules, de la cicatrisation et de l’homéostasie des tissus. La recherche ne comprend pas encore pourquoi la capacité régénérative varie entre les espèces. En plus des études animales, les études en cultures cellulaires sont fondamentales pour la recherche sur les cellules souches.
La régénération peut-elle se produire sans cellules souches ?
Oui, la régénération peut reposer sur la multiplication de cellules spécialisées. Ce processus dépend de la plasticité des cellules spécialisées proches de la blessure. Par exemple, le foie peut guérir après une blessure (par exemple lors d’une ablation partielle) grâce à la prolifération des cellules spécialisées du foie. Parmi les vertébrés, la salamandre peut régénérer des membres amputés en mobilisant les cellules fonctionnelles du moignon. Comprendre comment les tissus matures peuvent activer leurs cellules en réponse à une blessure fournira des pistes pour des thérapies de régénération.
Pourquoi la recherche sur les cellules souches est-elle importante pour la médecine régénérative ?
La médecine régénérative a pour but de découvrir de meilleurs moyens d’aider les personnes qui ont souffert d’une blessure ou d’une maladie. Alors que la majorité des thérapies offrent une solution ponctuelle, les caractéristiques uniques des cellules souches peuvent offrir une guérison définitive. Cependant, en raison de l’aspect permanent des thérapies par cellules souches, leur efficacité et leur sûreté doivent être déterminées précisément. C’est pourquoi beaucoup de traitements prometteurs sont encore en phase de test en laboratoire. Néanmoins, les thérapies par cellules souches sont déjà utilisées, par exemple pour traiter des leucémies par transplantation de moelle osseuse ou certaines cécités par conjonctivalisation de la cornée par greffe de limbe.
Qu’est-ce que le « tourisme des cellules souches » ?
Certaines cliniques proposent des traitements « basés sur les cellules souches » qui prétendent avoir des effets anti-âge, d’augmentation des capacités physiques ou même de guérison pour des maladies incurables. Si un traitement n’est pas disponible en Suisse, son efficacité n’a pas été prouvée ou sa sûreté n’a pas été établie. Par conséquent, voyager vers un autre pays pour avoir recours à des traitement expérimentaux (Tourisme des cellules souches) peut se révéler cher, inefficace et même dangereux. Si vous considérez des traitements par cellules souches, il est important de collecter des informations de sources multiples.
Un guide complet à ce sujet se trouve ici :
http://www.istem.eu/savoir-faire/cellules-souches-risques-reglementation-et-ethique/